Samedi 20 avril à 19h30:
Melina Burlaud (piano) et Hans-Joachim Mattke (lecture)
Autour de « Docteur Faustus » de Thomas Mann
Melina Burlaud
Hans-Joachim Mattke

« L’art ne constitue pas une puissance, il n’est qu’une consolation » disait Thomas Mann. Au cours d’une soirée musico-littéraire originale, la pianiste franco-allemande Mélina Burlaud et l’écrivain-conférencier Hans-Joachim Mattke vont croiser leurs regards sur l’œuvre du célèbre écrivain allemand Thomas Mann, auteur de « La mort à Venise », qui accorde dans son ouvrage « Dr Faustus » une place prééminente à la musique. Mélina Burlaud jouera des œuvres de Beethoven et de Schönberg, omniprésents dans ce roman. Hans-Joachim Mattke, quant à lui, ponctuera ce concert par des lectures d’extraits de ce roman, faisant écho au piano. La pianiste interprétera la dernière sonate de Beethoven, un monument de la musique classique, qui, selon Romain Rolland, est « l’une des paroles les plus hautes qui soient sorties de la bouche de Beethoven ». Elle proposera aussi un voyage initiatique dans l’univers de la musique sérielle de Schönberg et son nouveau langage musical.


Vendredi 24 mai à 19h30: 
Changement de programme:
Jana Carrère-Dostrašilová (piano), Steven Hébrant (clarinette) et Gilles Rupert (violon)
Muzikantrio

Michel Queuille et Myriam Soula ne pouvant assurer le concert prévu le 24 avril, nous avons la chance d’accueillir le Musikantrio, en avant-première avant leur série de concerts à Pau en juin. Au piano Jana Carrère-Dostrašilová,  à la clarinette Steven Hébrant et au violon Gilles Rupert, trois excellents musiciens, pour un programme du 20ème siècle raffiné et mélodieux. Jugez-en : La merveilleuse sonate pour clarinette de Francis Poulenc avec ses thèmes orientalisants et ses accents mélancoliques ! Le trio pour clarinette, violon et piano d’Aram Khatchatourian (l’auteur de la Danse du sabre), avec sa ligne mélodique où clarinette et violon dialoguent en un duo amoureux, et la très chantante sonatine pour clarinette de Malcolm Arnold (l’auteur de la musique du film le Pont de la Rivière Kwaï). Et enfin la suite pour piano, violon et clarinette de Darius Milhaud où il fait une fois encore la preuve de l’éclectisme de ses inspirations, avec notamment des échos des deux années qu’il a passées au Brésil.


Dimanche 9 juin à 19h30:
Mathilde Calderini (flûte) et Yann Levionnois (violoncelle)
Voyage à deux voix au cœur du baroque
Yann Levionnois
Mathilde Calderini

Mathilde Calderini était venue à Orion en duo avec le pianiste Aurèle Marthan. Elle met aujourd’hui son talent de flûtiste solo de l’Orchestre national de Lille au service d’un dialogue musical avec le violoncelliste virtuose Yann Levionnois. Le programme nous entraine des Inventions à deux voix de Bach, de la Partita en la mineur, à la célèbre Passacaille de Haendel (transcrite pour flûte et violoncelle par Johan Halvorsen) en passant par la sonate « Il pastor fido » de Vivaldi et la fantaisie nr 2 de Telemann. Chacun des deux musiciens interprétera un solo : une suite pour violoncelle de Bach et la sonate pour flûte seule de son fils Carl Philip Emmanuel.


Samedi 27 juillet à 19h30:
Marie Rose Günter (piano) et Stanislas Kim (violoncelle)
Un face à face de légende : Robert et Clara Schumann
Marie Rose Günter et Stansilas Kim

L’association du violoncelle et du piano est une des plus heureuses que propose la musique de chambre. Ce soir, les artistes feront dialoguer romantisme allemand et post romantisme français. L’art de Clara Schumann unit une écriture pianistique magistrale (elle était avant tout concertiste) et une sensibilité très personnelle parfaitement maîtrisée. Robert Schumann, romantique par excellence, livre dans ses pièces les douloureuses contradictions intimes de son être déchiré entre Eusebius le tendre et Florestan le révolté, tel que lui-même se décrivait. Lucien Durosoir a transcrit pour le violoncelle deux de ses Aquarelles, pièces éminemment poétiques. La Trilogie, elle, impose aux interprètes une épreuve technique qu’ils doivent dépasser pour libérer le sens de ces pièces tour à tour joyeuses et tourmentées.

Clara Schumann: Trois Romances op.22
Lucien Durosoir: Deux Aquarelles
Robert Schumann: Stücke im Volkston op.102
R. Schumann: Trois Romances op.94
L. Durosoir: Trilogie
R. Schumann: Fantasiestücke op.73
L. Durosoir : Improvisation, Maïade, Divertissement


Mardi 6 août à 19h30:
Elsa Claveria (violon) et Paul-Gregor Straka (basson) 
Basson violon : promenade hors des sentiers battus
Elsa Claveria et Paul-Gregor Straka

Elsa Claveria (violon) et Paul-Gregor Straka (basson)  forment le duo Kafka, duo inhabituel mais pour lequel il existe un beau répertoire. Habitués des grands orchestres, cette Française et cet Allemand associent leur brio de solistes pour interpréter le deuxième des trois duos écrits par Paganini. Elsa Claveria joue avec la Staatskapelle de Berlin dont le chef Daniel Barenboim l’invite souvent dans son célèbre orchestre international, le West-eastern Divan. Paul-Gregor Straka appartient quant à lui, à de nombreuses formations, dont celle de la Deutsche Oper. Outre Paganini, ils nous proposent cinq  délicieuses petites pièces de Pierre Max Dubois qui passent du mélancolique au burlesque dans la manière de Francis Poulenc. Le programme est complété par une transcription très virtuose de la Flûte enchantée. Rien d’iconoclaste à cela : on sait que Mozart consacra au basson quatre concertos dont le premier à l’âge de 18 ans. Les trois autres n’ont malheureusement pas été retrouvés.


Vendredi 18 octobre à 19h30:
Canticum Arcum
Ballade pour Hildegard von Bingen
Kerstin Ansorge, Jeanne Bernier et Haruna Nakaie

Poétesse, religieuse, mystique savante et musicienne, Hildegard von Bingen (1098-1179) a marqué l’histoire de son temps tant par ses écrits réunis aujourd’hui dans le Riesencodex, que par ses compositions, essentiellement des chants liturgiques. Sa personnalité, dit-on, irradiait et cela se ressent encore dans la grande créativité musicale et la qualité de ses mélodies qui la rendent très accessible à nos oreilles contemporaines.

Jeanne Bernier au chant, Haruna Nakaie à la vièle à archet et Kerstin Ansorge à la harpe gothique, se sont rencontrées au Conservatoire de Lyon en 2009 autour d’un même amour de la musique médiévale et en particulier celle, merveilleuse, de Hildegard von Bingen.

 

 

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