Conférences 2016

« Un dimanche, une oeuvre »

 

 Dimanche 3 avril à 17h00:
Rencontre avec Anne Weber

Anne Weber est née en Allemagne en 1964 et vit à Paris. Elle écrit toujours deux versions -française et allemande – de ses livres. Auteur d’une dizaine d’ouvrages, parmi lesquels Ida invente la poudreCendres & Métaux, Cerbère, Vallée des merveilles, elle a reçu de nombreuses distinctions. Également traductrice, elle a notamment traduit, en français, le romancier Wilhelm Genazino et, en allemand, Pierre Michon et Georges Perros.

Vaterland, son dernier roman (Editions du Seuil) est salué par la presse comme un événement littéraire important de l’année 2015.

Être allemand, être né allemand, qu’est-ce que cela signifiait il y a un siècle, et qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui ? En s’interrogeant sur le destin de son arrière-grand-père mort en 1924, Anne Weber se pose et nous pose la question de l’identité en ce début de 21ème siècle, entre les langues, les régions et les cultures.

En collaboration avec l’Institut Heinrich Mann

Anne Weber

 

 


 Dimanche 17 avril à 17h00:
Rencontre avec Alessandra Fiorentini, sociologue spécialiste de l’Islam

Diplômée en Histoire des civilisations et en langue arabe, Alessandra Fiorentini  a fait ses études en Italie et en France. Aujourd’hui, elle consacre son DEA à la situation des femmes en Iran, en Afghanistan et au Tadjikistan, pays où elle passe de longs mois et qu’elle connaît comme peu d’Occidentaux. Ses rencontres nombreuses avec les femmes de toutes ces régions en font une experte unique. Elle nous parlera de « la dame du mardi », une tradition qui fait mieux comprendre la vie quotidienne, les joies et les tragédies de cette partie de l’Islam dont nous ne connaissons que les clichés et les guerres rapportées par les media.

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 Dimanche 8 mai à 17h00:
Rencontre avec Hans Hartje, professeur de littérature

Enseignant à l’Université de Pau-Pays de l’Adour, Hans Hartje est spécialiste de littérature comparée. En 2015 il a réédité en français le fameux livre que Heinrich Mann a consacré à Henri IV et que François Bayrou a préfacé. Le second tome sort en ce printemps 2016 et nous sommes heureux de l’accueillir à Orion. Il y a de nombreuses biographies du Roi de France et de Navarre et les spécialistes découvrent des détails nouveaux chaque année, mais le livre qu’ Heinrich Mann écrit en France où il s’est réfugié en 1933, a une coloration particulière, car il éclaire autant le temps de l’écriture qui est celui, terrifiant, de Hitler, que le temps du grand Béarnais. Construction troublante de l’écrivain qui oppose quasi frontalement les deux figures.

En collaboration avec l’IHM.

Hans Hartje

 

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 Dimanche 12 juin à 17h00:
Rencontre avec Daniel Maximin, écrivain et poète

Daniel Maximin est l’héritier naturel d’Aimé Césaire. C’est lui qui a prononcé l’allocution d’hommage à l’enterrement du grand Antillais.  Poète et écrivain lui-même, il a en lui cette langue puissante et imagée qui habite aujourd’hui le Français et le renouvelle. Dans un monde où bientôt les gens de l’Hexagone seront une minorité à l’intérieur de la langue française, il est crucial d’écouter ceux qui la pratiquent partout sur la planète, en Jamaïque, en Afrique, en Asie ou en Amérique.

Revenant à Aimé Césaire, Daniel Maximin nous dira ce que cet homme a changé et nous a apporté à nous tous, et comment langue et société sont liées. Il nous fera entendre sa voix et ses propres textes.

Daniel Maximin

 

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 Dimanche 10 juillet à 17h00:
Rencontre avec Arno Gisinger, historien et photographe

Photographe et Historien autrichien, Arno Gisinger vit et travaille à Paris. Depuis des années son travail porte sur les traces de l’Histoire dans nos vies et dans nos représentations. Soit qu’il photographie les lieux de mémoire, soit qu’il interroge les témoins et les objets témoins, soit qu’il accompagne historiens d’art et philosophes dans leurs réflexions.

Ses dernières recherches l’ont mené sur les traces de Stefan Zweig au Brésil. On sait que le grand écrivain autrichien (le plus lu en France) s’est suicidé au Brésil, au terme d’un exil qui l’a conduit d’abord en France. C’est cette piste que nous suivrons avec lui.

En collaboration avec l’IHM.

Arno Gisinger

 

 


 Dimanche 21 août à 17h00:
Rencontre avec Marie Darrieussecq, écrivaine

Marie Darrieussecq, née en 1969 à Bayonne, passe son enfance dans un petit village basque et reste très attachée à la région où elle revient souvent. Après des études brillantes (L’Ecole Normale supérieure et l’Agrégation de lettres modernes) elle devient écrivaine et psychanalyste. Son dernier ouvrage est une biographie de la femme  peintre allemande Paula Modersohn-Becker à laquelle le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre la première exposition française.

L’occasion pour nous de découvrir aussi cette magnifique artiste encore quasi inconnue en France il y a quelques mois.

Œuvres de Marie Darrieussecq:
1996 : TruismesP.O.L
1998 : Naissance des fantômes, P.O.L
1999 : Le Mal de mer, P.O.L
1999 : Précisions sur les vagues, P.O.L
2001 : Bref séjour chez les vivants, P.O.L
2002 : Le Bébé, P.O.L
2003 : White, P.O.L
2003 : Simulatrix, éd. Les Inrockuptibles, coll. « des nouvelles du sexe »
2004 : Claire dans la forêt suivi de Penthésilée, premier combat, Ed. des femmes
2005 : Le Pays, P.O.L
– 2006 : Zoo, P.O.L
2007 : Tom est mort, P.O.L
2007 : Mrs Ombrella et les musées du désert, éd. Scali
2008 : Péronille la chevalière, Albin Michel Jeunesse
2011 : Clèves, P.O.L
2013 : Il faut beaucoup aimer les hommes, P.O.L — prix Médicis
– 2016 : Paula Modersohn-Becker, P.O.L

En collaboration avec l’IHM.

 


Date à venir (septembre/octobre):
Rencontre avec Pascal Dibie

Ethnologue du monde contemporain, éditeur, directeur du pôle « les Sciences de la ville » à l’Université Paris-Diderot

Le regard d’un ethnologue sur notre pays

 Apres une formation d’historien à la Sorbonne, Pascal Dibie a étudié l’ethnologie à l’Université Paris 7, aujourd’hui Paris Diderot, où il a fait toute sa carrière universitaire. Professeur d’ethnologie, Pascal Dibie est aujourd’hui vice-président « Culture et université dans la ville » de cette même université.
Auteur de nombreux ouvrages, il a travaillé en Amazonie, chez les Yukuna, (voir/      « Rêves d’Amazonie », 2005)  puis chez les Hopi d’Arizona et en Laponie pour finalement revenir à sa Bourgogne natale sur laquelle il a produits deux livres devenus des classiques de l’ethnologie : « Le village retrouvé » (1979) et « Le village métamorphosé » (2006).

Il est aussi l’auteur d’ouvrages portant sur des thèmes transversaux qui concernent et questionnent nos habitudes et nos cultures comme « Ethnologie de la chambre à coucher » (1987), « Ethnologie de la porte » (2012) et « La tribu sacrée » (1993) une ethnologie des prêtres catholiques. Il a  également travaillé sur la construction du racisme avec « La passion du regard » (2000). Auteur aussi d’émissions de radio sur France Culture, de films et d’expositions nationales, il explore des écritures nouvelles pour restituer cultures et visions du monde que son métier d’ethnologue lui permet d’appréhender de l’intérieur et de façon concrète.

Il nous parlera de son itinéraire et de la façon dont l’ethnologie sert à réfléchir notre société, sur cette incongruité féconde qu’il y a à regarder nos sociétés et également de « Tristes Tropiques » l’ouvrage fameux de Claude Lévi-Strauss et la façon dont il a refondé l’anthropologie en France.

Pascal Dibie