Dimanche 2 avril à 17h00:
Jean-Marc Terrasse rencontre Robert Kopp
« Baudelaire critique d’art »

Au XIXème siècle, les controverses et les règlements de compte en art sont pires que ceux qui agitent le monde contemporain. Critiques aveugles et partisans assènent leurs jugements péremptoires sans douter de leurs certitudes. Quelques figures plus lucides émergent. L’une d’entre elles est Charles Baudelaire, le poète des « Fleurs du mal » qui écrit aussi : « glorifier le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) ». Il a l’œil comme le dit Robert Kopp, co-commissaire de l’Exposition justement nommée « L’œil de Baudelaire » qui vient de s’achever au Musée de la Vie Romantique.

Entre 1845 et 1863, par ses écrits esthétiques, Baudelaire propose à la fois une nouvelle manière de parler d’art, et un regard d’une lucidité déconcertante, quand on fait la liste de ses prédilections, de Delacroix à Manet, en passant par Courbet, Daumier et quelques autres. Comme en poésie, le temps va lui donner raison.
Robert Kopp nous fait revivre ce temps où écrire sur l’art est aussi un art d’écrire.

ROBERT KOPP
Robert Kopp, professeur de littérature et doyen de l’Université de Bâle, vit entre Paris et la Suisse. Spécialiste des XIXème et XXème siècle, il a publié, édité et dirigé de nombreux ouvrages (notamment chez Gallimard et dans la Collection Bouquins) qui font référence, en particulier « Baudelaire, le soleil noir de la modernité » (Gallimard).

 


Dimanche 30 avril à 17h00:
Jean-Marc Terrasse rencontre Pascal Dibie
« Un ethnologue dans nos campagnes »

Apres une formation d’historien à la Sorbonne, Pascal Dibie a étudié l’ethnologie à l’Université Paris 7, aujourd’hui Paris Diderot, où il a fait toute sa carrière universitaire. Professeur d’ethnologie, Pascal Dibie est aujourd’hui vice-président « Culture et université dans la ville » de cette même université.
Auteur de nombreux ouvrages, il a travaillé en Amazonie, chez les Yukuna, (voir/ « Rêves d’Amazonie », 2005)  puis chez les Hopi d’Arizona et en Laponie pour finalement revenir à sa Bourgogne natale sur laquelle il a produits deux livres devenus des classiques de l’ethnologie : « Le village retrouvé » (1979) et « Le village métamorphosé » (2006).

Il est aussi l’auteur d’ouvrages portant sur des thèmes transversaux qui concernent et questionnent nos habitudes et nos cultures comme « Ethnologie de la chambre à coucher » (1987), « Ethnologie de la porte » (2012) et « La tribu sacrée » (1993) une ethnologie des prêtres catholiques. Il a  également travaillé sur la construction du racisme avec « La passion du regard » (2000). Auteur aussi d’émissions de radio sur France Culture, de films et d’expositions nationales, il explore des écritures nouvelles pour restituer cultures et visions du monde que son métier d’ethnologue lui permet d’appréhender de l’intérieur et de façon concrète.

Il nous parlera de son itinéraire et de la façon dont l’ethnologie sert à réfléchir notre société, sur cette incongruité féconde qu’il y a à regarder nos sociétés et également de « Tristes Tropiques » l’ouvrage fameux de Claude Lévi-Strauss et la façon dont il a refondé l’anthropologie en France.

 


Dimanche 21 mai à 17h00:
Jean-Marc Terrasse rencontre Gila Lustiger
«  Regards sur la France par une écrivaine allemande  »

« Juive en Allemagne, allemande en Israël, étrangère en France, je suis consciente de mon ambivalence, mais j’aime cette gymnastique entre les cultures et les pays. »

Gila Lustiger, née à Francfort en 1963, est la fille de l’historien et écrivain allemand Arno Lustiger. Après avoir grandi à Francfort, elle part en 1981 en Israël, où elle étudie la littérature comparée à l’université hébraïque de Jérusalem, et travaille dans l’édition à Tel Aviv. En 1987, elle s’installe avec l’écrivain Emmanuel Moses à Paris ou elle travaille d’abord comme journaliste, puis éditrice et directrice de collection pour plusieurs éditeurs français. Depuis 1995, elle publie ses propres romans qui paraissent d’abord en Allemagne et qui sont ensuite traduits et publiés en France.

Dans son premier roman « Inventaire », elle raconte les destins de plusieurs personnes d’origine juive pendant la 2ème Guerre Mondiale. Dans son roman autobiographique « Nous sommes », elle passe au « je » et parle de sa propre famille, famille juive assimilée en l’Allemagne du 20ème siècle. Ce livre est un grand succès qui sera confirmé par « Les Insatiables », roman policier et fresque de la société française moderne, qui est un best-seller en Allemagne et qui vient d’être publié en langue française. Pour son essai « Erschütterung, Über den Terror » (en cours de traduction), dans lequel elle décrit le traumatisme vécu par les Français lors des attentats à Paris en novembre 2015, Gila Lustiger obtient plusieurs prix en Allemagne.

 


22 juin 19h30

« Marcel Proust – bonheur et mémoire » – RAINER MORITZ (en collaboration avec le « Semaine de réflexion » consacrée à Proust organisée par le Château d’Orion)

17 septembre 17h

« Je me souviens de Georges Perec » – JEAN-YVES POUILLOUX

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